Championnats de France para-escalade 2025

Après Tarbes et Besançon, les championnats de France para-escalade 2025 vont se dérouler à Massy le 22 mars prochain, l'occasion de voir en une compétition de grands grimpeurs, dont les membres de l'équipe de France para-escalade. C'est aussi l'opportunité de découvrir une autre pratique, devenue fin juin 2024 discipline olympique, et de voir rassemblées différentes adaptations de ce sport.

Qu’est-ce que la para-escalade ?

La para-escalade (ou paraclimbing en anglais), est une discipline accessible à toute personne en situation de handicap. Il existe différentes pratiques de handi-grimpe à travers le monde, qu'il s'agisse de compétitions ou d’escalade en extérieur.

La première compétition internationale de handi-escalade a eu lieu en France en 2003. Depuis, la discipline a connu un essor significatif, menant à l'organisation des premiers championnats du monde par l'IFSC (Fédération internationale d'escalade) à Arco.

Comment se déroulent les compétitions ?

En compétition, l’escalade se décline en trois formats : le bloc, la vitesse et la difficulté. Pour des raisons logistiques, les compétitions de para-escalade se déroulent principalement en difficulté. Les voies sont escaladées en moulinette, car la chute en tête peut poser problème selon les catégories. Lorsque les voies sont en dévers, un système de double corde est utilisé pour garantir la sécurité du grimpeur :

- Une première corde en moulinette classique, installée au sommet de la voie.

- Une seconde corde fixée plus bas dans la voie pour éviter un pendule en cas de chute.

Un classement équitable selon les catégories

Afin d’assurer une compétition juste, les athlètes sont répartis en catégories selon leur handicap. Par exemple, une personne non-voyante ne concourt pas face à une personne en fauteuil.

Comme en escalade valide, le classement est déterminé par la hauteur atteinte dans la voie. Les grimpeurs ne connaissent pas les voies à l'avance et doivent les découvrir lors de leur tentative. En cas d’égalité (deux grimpeurs tombant à la même prise), le classement du tour précédent est pris en compte. Si l'égalité persiste, le temps mis pour atteindre la dernière prise départage les concurrents.

Règles spécifiques et aides autorisées

Les grimpeurs malvoyants peuvent être guidés depuis le sol par un assistant, avec ou sans système de micro et oreillette. Dans ce cas, les spectateurs sont invités à ne pas faire de bruit dans la salle. Les grimpeurs amputés d’une jambe ont le choix d’utiliser ou non une prothèse, tandis que pour les amputés d’un bras, l’usage d’une prothèse est interdit.

Classification

Les déficiences peuvent être très différentes ainsi que le niveau en escalade. Pour assurer une compétition juste, les athlètes sont classés pour concourir avec des athlètes ayant un même niveau de déficience. En handi-escalade, il y a 3 catégories différentes pour le moment :

- Les déficients visuels

- Les amputés

- Force, stabilité ou amplitude limitée

Chacune de ces catégories se divisent en sous-catégories. Pour les déficients visuels, par exemple, les grimpeurs qui voient encore, ne concourent pas avec les grimpeurs qui ne voient plus. Ainsi, cela se traduit par un numéro élevé qui indique une fonctionnalité plus importante (moins de déficience), un numéro plus bas qui indique une fonctionnalité moins importante (une plus grande déficience).

Comment les athlètes sont-ils classés ?

Juste avant une compétition officielle de la fédération internationale, un examen médical est mis en place pour les nouveaux compétiteurs. Lors de cet examen, les compétiteurs présentent leurs documents médicaux et sont examinés pour déterminer leur catégorie.

Fusion des catégories

Dans le cadre d’une compétition, la fédération internationale a défini un nombre minimum d’athlètes pour ouvrir une catégorie. Partant de l'idée qu'il est préférable d’avoir une compétition injuste plutôt que de ne pas avoir de compétition, le règlement donne l’option de fusionner certaines catégories pour autoriser plus d’athlètes à participer. S’il y a un nombre insuffisant d’athlètes pour une catégorie, elle n’est pas ouverte et ces athlètes ne sont pas autorisés à participer. Tous les grimpeurs ont conscience de ce règlement.

Au-delà du côté règlementaire, ces championnats de France para-escalade sont l'occasion de partager avec les grimpeurs présents de vrais moments de vie, et de sport.

Bref, un grand moment !

Crédits Photos : FFME